Entretien avec deux étudiantes du Diplôme Universitaire de télésuivi des prothèses implantables cardiaques pour faire le point sur les apports du programme dans les pratiques professionnelles.


Chloé Dagand est infirmière en cardiologie depuis 2014 au CHU d’Angoulême. Intégrée au plateau technique depuis 2017 la polyvalence de son poste l’a conduite à mettre en place en 2020 la télécardiologie avec deux autres collègues.

Comment s’organise la formation du DU ?


C’est une formation en deux parties. Une approche théorique qui permet de reprendre l’ensemble des dispositifs cardiaques implantables ainsi que les troubles du rythme cardiaque, l’insuffisance cardiaque et les traitements associés. Il y a aussi une approche très pratique sur les outils grâce aux différents laboratoires avec lesquels on travaille sur ces dispositifs cardiaques implantables. Enfin, le DU nous offre également des informations au niveau législatif, pour nous permettre de connaitre les limites à mettre en place au niveau médical et paramédical pour border l’activité.

Que retenez-vous des acquis sur votre pratique professionnelle ?


Le DU de télécardiologie m’a permis d’acquérir des bases solides sur la rythmologie et le télésuivi. C’est rassurant car nos pratiques évoluent vite et c’est important d’avoir ces bases-là pour ne pas passer à côté de quelque chose. Ensuite et surtout, le diplôme confère une vision d’ensemble globale sur notre activité quotidienne en tant qu’infirmière. Il nous permet de prendre du recul, de comprendre ce qu’on fait et pourquoi on le fait. En ce sens, il valorise l’importance de notre rôle d’infirmière dans l’activité de télésuivi pour voir jusqu’où on peut aller dans la prise en charge des patients.


Je ressors enrichie en termes de connaissances théoriques et pratiques, notamment grâce aux intervenants qui se sont mis à nos échelles à toutes, à qui on peut poser librement nos questions.

Julie Paulo est infirmière en cardiologie depuis 2007 au CHBT en Guadeloupe. Depuis 3 ans, elle a commencé à se former à la rythmologie et aux consultations de cardiologie et plus particulièrement à la rythmologie depuis 1 an et demi.

Pourquoi avez-vous choisi de suivre le DU ?


Une des premières raisons pour laquelle j’ai fait le DU est la volonté de mettre en place un télésuivi efficace au CHBT, qui nécessite forcément une formation du personnel soignant pour avoir une approche organisée et structurée La formation m’a d’ailleurs ouvert les yeux sur l’implication et l’ampleur du travail pour développer une activité comme celle-là.


Ce diplôme était aussi une occasion de donner du sens à ce que je faisais. Cette formation m’a permis de me rendre compte de la responsabilité qu’on a en tant qu’infirmière par rapport à la télécardiologie. Le DU était passionnant et très enrichissant sur le fonctionnement, sur la pratique, sur le cadre légal.

Et si vous deviez retenir une chose en particulier de la formation ?


Nous avons toutes des niveaux très variés. C’est une opportunité immense d’échanger, de comparer nos activités et de nous rendre compte que malgré la difficulté, nous avons un point commun : celui de développer une compétence dans une activité qui prend de plus en plus d’ampleur.


Les intervenants ne sont pas avares de transmission et de partage des connaissances, très accessibles. Quand on est dans une plus petite structure nous avons des ressources différentes. La mise en place des procédures peut faire peur mais le DU nous permet d’avoir ce fil rouge, de le suivre pour aller dans le bon chemin et de gagner du temps en évitant des erreurs !

UN MATIN, LE COEUR DE JULIETTE, 14 ANS, S’EST ARRÊTÉ…

Juliette a été victime d’une mort subite cardiaque provoquée par un dysfonctionnement de son coeur. Grâce aux découvertes et aux innovations scientifiques de l’Institut Liryc, elle a pu être sauvée. Ne laissons pas les maladies du rythme cardiaque emporter des vies.

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