Interview de Sabine Charon, ingénieure d’étude en biologie moléculaire, dans l’équipe cellulaire à l’institut Liryc. En parallèle des expérimentations et des analyses de résultats qu’elle mène quotidiennement, Sabine jongle entre les missions théoriques et pratiques, liées à l’expression des gènes et des protéines dans différentes maladies du rythme cardiaque comme la fibrillation ventriculaire ou auriculaire et l’insuffisance cardiaque.

Quel est ton poste à Liryc ?


Je suis Ingénieure d’Etudes en Biologie Moléculaire.

Quand as-tu rejoint Liryc ?


J’ai rejoint l’IHU LIRYC en février 2013.

Sur quels projets travailles-tu ? 


Je travaille sur différents projets où la biologie moléculaire peut apporter des réponses. J’étudie l’expression des gènes et l’expression des protéines dans différentes maladies du rythme cardiaque étudiées ici à LIRYC (Fibrillation ventriculaire, fibrillation auriculaire et insuffisance cardiaque). Je travaille sur l’échelle la plus petite, c’est-à-dire les molécules. Je travaille plutôt seule mais en concertation bien sûr avec les chercheurs.

Quel a été ton parcours pour devenir ingénieure à Liryc ?


J’ai obtenu un Master Professionnel Génétique, Physiologie et Biotechnologies à Limoges. Auparavant j’avais obtenu un DUT Génie Biologique et une Maîtrise des Sciences Techniques, ce qui m’a permis d’avoir un parcours très professionnalisant : un an et trois mois de stage dans quatre laboratoires différents sur cinq années d’études. J’ai commencé mon parcours professionnel au laboratoire d’Immunologie et Embryologie Moléculaire (IEM- CNRS UMR 6218-Orléans) puis j’ai ensuite travaillé à l’unité Microbiologie Fondamentale et Pathogénicité (MFP – CNRS UMR 5234-Bordeaux) ainsi qu’au laboratoire Maladies Rares : Génétique et Métabolisme (MRGM – INSERM U1211-Bordeaux) juste avant d’intégrer l’IHU LIRYC.

Quelle est ta journée type ?


Il n’y a pas vraiment de journée type. Mais il est vrai que je lance plutôt le matin, les expérimentations de biologie moléculaire (extraction et dosage d’acides nucléiques, RT-qPCR, extraction et dosage de protéines, Western Blot, etc …) et je fais plutôt les analyses des résultats de ces expérimentations l’après-midi.

Selon toi, quelles qualités/aptitudes faut-il avoir pour ton poste ?


Pour moi la qualité principale qu’il faut avoir pour mon poste est la rigueur. C’est la clé pour avoir des résultats d’expériences validés.

Quel est l’outil que tu utilises le plus au quotidien ?


Les outils de la plateforme de Biologie Moléculaire : l’appareil pour faire des PCR quantitatives (pour voir l’expression des gènes) et les équipements pour faire les Western Blot (pour voir l’expression des protéines).

Selon toi, est-ce difficile d’être une femme dans l’univers scientifique aujourd’hui ?


Non je n’ai jamais ressenti de difficultés dans mon domaine du fait d’être une femme.

Penses-tu qu’être une femme soit différenciant dans ton travail ?


Non je ne pense pas que ce soit différenciant. En revanche, je constate qu’il y a plus d’hommes au niveau des postes plus gradés. En effet, je pense qu’il y a autant de femmes que d’hommes dans les personnels BIATOSS par contre au niveau des chargés-directeurs de recherches et professeurs, je dirais qu’il y a plus d’hommes. A l’IHU LIRYC, comme dans la plupart des instituts de recherches, tous les chefs d’équipes au sein du département de recherche sont des hommes. A nous, en tant que femmes, de prendre plus confiance en nous pour avoir des postes à responsabilités.

Comment vois-tu la place des femmes dans la recherche dans 20 ans ?


Je pense qu’il y aura justement plus de femmes avec des postes à responsabilités, peut-être pas à l’équilibre mais surement plus qu’aujourd’hui. Il y a déjà une évolution visible depuis quelques années, la preuve, notre ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, actuellement, en France, est une femme !

UN MATIN, LE COEUR DE JULIETTE, 14 ANS, S’EST ARRÊTÉ…

Juliette a été victime d’une mort subite cardiaque provoquée par un dysfonctionnement de son coeur. Grâce aux découvertes et aux innovations scientifiques de l’Institut Liryc, elle a pu être sauvée. Ne laissons pas les maladies du rythme cardiaque emporter des vies.

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